Y a-t-il un âge pour se lancer en freelance ?
Bientôt la quarantaine et envie d’entreprendre ou de se lancer en freelance ? Je suis sûre que les questions et les doutes t’assaillent… Quand on est salarié depuis pas mal d’années, on mesure le confort qu’un CDI peut nous apporter. 40 ans, c’est aussi l’âge où l’on a souvent un crédit immobilier sur le dos et des enfants qui grandissent. On se sent nettement moins libre que lorsqu’on avait 20 ans ! Alors, y a-t-il un âge idéal pour entreprendre ? À 40 ans, est-on trop vieux pour se lancer en freelance ?
Se lancer en freelance quand on a 40 ans, est-ce bien sérieux ?
J’avais envie de te parler d’âge et d’entrepreneuriat, car le sujet me touche particulièrement. D’abord, j’ai quarante ans tout rond. Ensuite, les choix que j’ai fait ces dernières années m’ont souvent renvoyée à mon âge. Quels choix ?
✔ Se former et se reconvertir dans un nouveau domaine
✔ Lâcher un CDI pour se lancer en freelance
✔ Tout quitter pour voyager et devenir digital nomade
Autant te dire que, dans l’esprit de certains, je faisais une belle crise de la quarantaine 😂 !
Le mindset de l’entrepreneur
Durant ces trois dernières années, j’ai voyagé en famille (je raconte mon passage du salariat à la vie de digital nomade dans le premier article de ce blog). Que ce soit à Chiang Mai ou à Bali, j’ai rencontré beaucoup de digital nomades. Moyenne d’âge ? 27 ans environ ! J’ai souvent l’impression d’avoir encore 15 ans, mais il a fallu me rendre à l’évidence : je suis une quadra ! Gloups. On m’a rarement demandé mon âge, mais je suis restée un peu focalisée là-dessus au départ, notamment lors des soirées entre entrepreneurs où j’expliquais que mon fils avait 12 ans, à peine moins que certains d’entre eux ! Après quelques mois, je me suis naturellement détachée de ça. J’ai compris qu’il ne tenait qu’à moi de faire en sorte que mon âge ne soit pas un sujet, car ça ne fait aucune différence. Au risque d’enfoncer une porte ouverte, je te le dis : entreprendre ce n’est pas une question d’âge, mais d’état d’esprit. Tu as envie de te sentir libre, tu souhaites faire ce qui te fait vraiment vibrer, tu veux apporter ta pierre à l’édifice (aussi petite ou grande soit-elle), tu as l’énergie pour prendre en main ta vie professionnelle et tracer ton chemin : voilà le bon état d’esprit pour se lancer en freelance. Ça ne veut pas dire que ce sera facile, mais c’est déjà un bon début !
Pourquoi se lancer à 40 ans fait-il si peur ?
Peut-être que pour certains, entreprendre quand on a 40 ans ou 20 ans ne fait pas de différence. Mais, si tu lis cet article, c’est que tu t’interroges sûrement. Aurais-tu passé l’âge pour te lancer dans une nouvelle aventure de cette ampleur ? Petit florilège de ce qui te traverse peut-être l’esprit :
- Je suis parent, je dois assurer l’avenir de ma famille (= ramener des pépettes à la maison !)
- J’ai un prêt immobilier à rembourser, un crédit auto sur le dos (ou les deux 😬)
- Serai-je suffisamment compétent par rapport à mes futurs concurrents ?
- Comment mon profil pourrait-il intéresser quelqu’un alors que je débute en tant qu’indépendant ? Il y aura toujours plus expérimenté que moi…
- Qui suis-je pour imaginer faire quelque chose que j’adore et être payé pour ça ? Le travail se fait dans la douleur, non ?
- Je sais ce que je quitte mais je ne sais pas ce qui m’attend…
Eh oui, on se pose tous cette grande question avant de se lancer : comment être certain qu’on ne fera pas une erreur et qu’on n’aura pas à le regretter ? Eh bien, désolée, mais personne n’aura jamais la réponse à cette question ! Oui, c’est vrai, se lancer en freelance à 40 ans comporte des risques, mais tu peux les mesurer. Et, surtout, rester dans un job qui ne te plait plus, c’est aussi prendre le risque d’être frustré et malheureux dans sa vie pro, au moins 35 heures par semaine… un manque d’épanouissement qui impactera aussi ta vie perso.
Les avantages de se lancer en freelance à 40 ans
Entreprendre à la quarantaine, c’est :
Pouvoir tirer profit de ses années d’expérience
Tu as forcément beaucoup appris ces dernières années et désormais tu as une expérience solide dans ton domaine. Que tu souhaites changer de secteur d’activité ou non, si tu listes toutes les compétences que tu as acquises, tu seras surpris de voir comme la liste est longue ! Ton expérience fera certainement la différence auprès de tes clients.
Savoir ce qu’on veut et ce dont on ne veut plus
Après avoir testé différentes choses, tu sais mieux que quiconque ce qui te motive, la façon dont tu aimes travailler, les personnes avec qui tu apprécies de collaborer. N’oublie pas qu’à 40 ans, il te reste encore une bonne vingtaine d’années d’activité devant toi (au moins) ! Autant les passer à faire un métier qui te plaît et l’exercer de la façon qui te convient le mieux.
Capitaliser sur le réseau qu’on a construit
Ton réseau est toujours bien plus grand que tu ne l’imagines. Toutes les personnes que tu as rencontrées ces dernières années, que ce soit à titre professionnel ou personnel, font partie de ton réseau. Oui, je parle aussi de tes voisins, des personnes avec qui tu fais du sport ou n’importe quelle activité, les parents des copains de tes enfants, bref, touuutes tes connaissances font partie de ton réseau. Ça en fait du monde et des opportunités de parler de ton projet !
Avoir eu le temps de se constituer un petit capital
On a généralement davantage d’argent à l’approche de la quarantaine que lorsque l’on est étudiant. Si tu es de ceux qui ont pu mettre un peu d’argent de côté sur un PEL, une assurance-vie ou un plan d’épargne entreprise, par exemple, c’est rassurant de se dire que tu peux compter sur un petit matelas de sécurité dans lequel puiser, le temps de faire décoller ton activité.
Construire un projet solide car on sait qu’il impactera aussi nos proches
Pour ce dernier point, je m’explique. À quarante ans, pour un peu qu’on soit en couple et qu’on ait des enfants, nos décisions professionnelles peuvent aussi avoir des conséquences sur notre famille. On va moins se la jouer “yolo” qu’un célibataire sans enfant. Les responsabilités parentales nous obligent à voir un peu plus loin que les prochains mois. On aimerait être certain que notre décision ne mettra pas l’avenir de notre famille en danger. Quand on a des encours financiers, il faut trouver des solutions pour assurer le remboursement des crédits (mais rassure-toi, il y en a). On a peur de ne pas avoir suffisamment de revenu, de ne pas pouvoir maintenir notre train de vie. Là encore, tu peux envisager les choses différemment. Et si cette peur de manquer d’argent était l’occasion d’apprendre à vivre avec moins ? Lorsque l’on n’est pas épanoui, on a tendance à dépenser pour compenser… Le fait d’avoir 40 ans et davantage de responsabilités, peut t’éviter de prendre des décisions impulsives et te pousse à tenir compte de tous ces paramètres. Cela va t’aider à revoir tes priorités, te poser les bonnes questions, à te projeter, à établir un prévisionnel, bref, à passer par des étapes indispensables pour construire une entreprise solide, rentable et durable.
La liberté se savoure à tout âge
Être heureux, c’est apprendre à choisir. Non seulement les plaisirs appropriés, mais aussi sa voie, son métier, sa manière de vivre et d’aimer. Choisir ses loisirs, ses amis, les valeurs sur lesquelles fonder sa vie.
Sénèque
Il me semble que se lancer en freelance ou entreprendre, c’est justement avoir la liberté de choisir. Que l’on soit salarié, freelance ou entrepreneur, on a tous des règles à respecter, des obligations dont il faut s’accommoder, des engagements à honorer. Mais on est libre de choisir nos contraintes et de façonner notre vie professionnelle en fonction de ces choix.
À l’approche de la quarantaine, si tu as envie d’être plus épanoui professionnellement, de toucher du doigt la liberté et de choisir tes contraintes, je suis personnellement convaincue qu’il est encore temps ! Et si tu as envie de suivre les aventures de deux quadras, mamans et entrepreneures, suis-nous sur Instagram 😉
Merci Julie pour cet article. Il résonne d’autant plus fort en moi que je me lance dans l’aventure entrepreneuriale….à 58 ans ! Je ne me jette pas à l’eau directement, je garde encore une petite activité salariée, histoire de ne pas m’ajouter de cheveux blancs à ceux que j’ai déjà:) J’ai décidé de franchir le pas en réalisant que j’allais être à la retraite dans 6 ans (64 ans pour les femmes en Suisse) et que ce plan de vie-là me convenait moyen-moyen. Les réactions de mon entourage sont de 2 sortes : mon compagnon, mon fils, ma famille très proche et mes ami-e-s déjà entrepreneur-e-s me soutiennent à fond. Quant à mes autres cercles, j’ai droit à quelques questions étonnées et étonnantes, que je prends avec beaucoup de recul et de bienveillance, car le mindset entrepreneurial n’existe pas chez tout le monde. Je comprends d’ailleurs parfaitement le besoin de sécurité et le confort apporté par un salaire mensuel. Toutefois, en ce qui me concerne, j’ai envie que ça pulse et que ça pétille en choisissant de faire ce que j’aime, même si contraintes et obligations existent quand même. Hâte de lire vos prochains articles !
Merci Nathalie d’avoir pris le temps de laisser ce commentaire. Alors que bien des hommes et des femmes attendent la retraite comme le messie, toi, tu penses à la meilleure façon de préparer ces années-là et je trouve ça vraiment top ! Tes journées doivent être bien remplies entre ce beau projet et ton activité salariée, mais même à travers les mots on ressent ton énergie donc ça ne peut que marcher pour toi ! C’est un plaisir de t’avoir parmi nos lectrices 😊